Parentalité Positive! Pour ou Contre?

J’aimerais partager avec vous un article très intéressant que j’ai trouvé génial, tiré du blog personnel d’une maman intitulé « Shivamama J’ai pas 6 bras! ».
Cette maman  décrit sur son expérience: ce qu’elle ressent,  son avis, ses doutes, ses galères avec ses enfants.
Dans cet article elle remet en question « La parentalité positive ». en attirant notre attention sur ses côtés désavantageux et plus nuancés. Ce qui m’a personnellement beaucoup plu c’est qu’elle traite le sujet avec humour et sincérité.
 
Le voici:

 

« LE JOUR OÙ LA PARENTALITÉ POSITIVE M’A GONFLÉE! »  

 « Google, Facebook et autres « Big brother » du net doivent bien sentir que je suis en galère avec mes mômes. Qu’à la maison ça crie (enfants et parents), ça chiale (enfants et parents) et qu’on est parfois (souvent) au bout du rouleau puisqu’en contenu sponsorisé ils ne me proposent QUE des vidéos et des articles sur la parentalité positive et l’éducation bienveillante. Tu y vois des mères te parler comme si tu étais la dernière des bouffonnes qui n’a rien compris à la vie et t’expliquer comment éduquer tes enfants sans crier, sans punir, sans fessée, sans t’énerver, sans chantage, sans sucre, sans arrête, sans chaussette, sans pirouette, sans claquette. Mais dans l’amour !! La bienveillance !! La zen attitude !! (Oui parce que si tu ne pratiques pas à la lettre leurs préceptes c’est que forcement tu ne mets pas d’amour dans ton éducation, tu n’es qu’une merde, pour faire court).

Alors sur le fond ces femmes ont tout juste. Leur discours n’est tout simplement que du bon sens. Hurler sur un enfant pour lui dire d’arrêter de crier… effectivement… ce n’est pas d’une logique sans faille. Elle t’explique le fonctionnement du cerveau immature de nos enfants. Là encore, c’est très intéressant. Si, si, vraiment.

Mais à aucun moment elles ne te disent que tu vas en chier ta race. Que parfois ce sera dur. Que tu vas échouer. Que tu vas recrier. Que parfois ta journée a fait que tu n’as pas la patience de répéter 7 fois, avec bienveillance et un grand sourire en t’accroupissant à hauteur d’enfant « Mon très cher chérubin, que faut-il mettre après la douche pour aller se coucher au lieu de courir à poil en excitant tes sœurs et en sautant contre les murs ? Ouiiii ton pyjama! Bravo des pieds mon bonhomme. Je vais aller péter des paillettes maintenant. Je te prie de m’excuser. »

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En plus, dans la plus part de ces blogs ou de ces bouquins en plus d’omettre le fameux chapitre « Ce qui va suivre n’est pas facile, essaie et fait de ton mieux », ils oublient aussi très souvent un cas de figure… les familles qui ont plusieurs enfants. Elles sont là, à t’expliquer comment elles font quand Charles-Henri pique une petite colère devant son assiette de tofu… Mais toi, c’est trois démons que tu as à gérer. En même temps.

Alors mes dames, vous m’excuserez… quand j’en ai une qui hurle que c’est dégueulasse, l’autre qui pouffe de rire en mettant dans son nez des grains de maïs et que le grand joue au tambour avec ses couverts… tout ce bruit là, plus la fatigue des 6 dernières années, plus mon histoire personnelle, mes petites casseroles que je traîne, plus la paperasse en retard, le trou dans ma chaussette, mes règles qui arrivent, une putain de garde de pompier dans la face, le stress de ma reconversion… ouais… ouais j’avoue, j’ai hurlé. Je leur ai même dit qu’ils étaient chiants ! Peut-être même que j’ai ajouté un « putain » de derrière les fagots.

Alors sermonnez-moi. Traitez-moi de malveillante puisque je ne suis pas bienveillante. Flagellez-moi. Exposez-moi encore comment je suis une mauvaise mère avec vos grands sourires. Spamez-moi avec vos pubs facebook « la parentalité bienveillante » et des photos de gosses qui pleurent en illustration pour bien me faire culpabiliser. Puisque que dans votre monde tout n’est que perfection et facilité. Tout n’est que noir ou blanc.

Ici, on vit dans le gris, mais un joli gris, DES jolis gris. Avec nos haut et nos bas… à nous 5. Avec les humeurs de nous 5. Avec nos caractères. Nos histoires. On fait ce qu’on peut avec ce qu’on a. On a de la colère. De la fatigue. Mais on a beaucoup d’amour. Et de mots aussi. Des « pardon » des « je vais faire des efforts » ou encore des « je vais essayer de me calmer ». En fait, c’est ça. Ici, on essaie. On rate. On recommence. On doute. On avoue nos fautes à nos enfants. On leur dit que même les adultes des fois, ben… ils n’y arrivent pas. Mais qu’on y travaille. On leur dit aussi et surtout qu’on les aime. Comme ils sont… dans toutes leurs nuances de gris. »

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